Ce matin, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas l'orthographe fantaisiste d'un mot ou le sens détourné d'une expression qui a attiré mon attention. Non, c'est un encart publicitaire vantant les mérites d'une enseigne « cocoricoment » connue, y compris de ceux qui, comme moi, confondent fourchette et tournevis.
L'enseigne en question n'est autre que Mr.Bricolage. Eh bien quoi (et pas « et bien quoi ? »), me direz-vous, où est le problème ? Le problème, c'est qu'on a beau être un mastodonte du marché de la bricole, on peut posséder dans sa boîte à outils linguistique un code typographique qui ne vaut pas un clou.
Première faute grossière : l'emploi de l'abréviation « Mr », qui signifie « Mister » et non « Monsieur », lequel donne « M. » sous sa forme abrégée française.
Deuxième planche mal fixée : la présence d'un point abréviatif derrière le déjà fautif « Mr ». Or, un tel point ne s'emploie que lorsque l'abréviation ne comporte pas la lettre finale du mot d'origine. C'est justement le cas de « M. » (le « r » final du mot « monsieur » est absent de l'abréviation), de chap. pour chapitre ou de p. pour page. En revanche, selon le même principe, Mme (madame), Mlle (mademoiselle), Pr (professeur), Dr (docteur) et bien sûr Mr ne requièrent pas la présence dudit point.
En résumé, selon les règles typographiques en vigueur en France, Monsieur Bricolage aurait dû s'écrire M. Bricolage. La remarque vaut Mr. Propre, autre enseigne à la graphie... proprement impropre.
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