Phonétiquement très proches, « ranimer » et « réanimer » continuent d'alimenter les débats au sujet de leurs sens respectifs. Apparus tous les deux au XVIe siècle, les deux verbes n'ont pas connu les mêmes faveurs de l'usage. Le premier a ainsi mis à l'ombre le second pendant plus de trois cents ans. De nos jours, il est de coutume de réserver « réanimer » au domaine médical pour désigner l'action de « rétablir les fonctions vitales de quelqu'un », laissant à « ranimer » les sens – propres ou figurés – de « rendre plus vif, plus actif, redonner de l’énergie, de la force, de l’éclat, rendre la conscience, le mouvement ». On réanime donc un blessé, mais on ranime une flamme, une passion, une haine ou l'activité économique d'un pays… Tout serait à peu près clair si Larousse ne ranimait également un noyé quand Robert préfère le réanimer. Preuve de plus que ces deux-là ne ratent jamais une occasion d'afficher leurs désaccords. Entre maisons concurrentes, c'est de bonne guerre… Inutile de vous faire un dessin… animé, cela va sans dire.
Les pièges de la langue française vus au travers de l'actualité réunionnaise
vendredi 1 août 2025
C'est le flou en réanimation
« Le SMUR est intervenu et a tenté de ranimer la jeune victime. » (linfo.re)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ainsi soit-il !
« C’est pourquoi la désignation d’un DRH — aussi expérimenté soit-il – à la présidence d’Airport Holdings Ltd (AHL) soulève une interroga...

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire