J’en apprends tous les jours. En parcourant ce matin le site internet de la maison d’en face (n’en dites rien à ma patronne !), je suis tombé sur ce chapô (vous savez, ces quelques phrases coincées entre le titre et le texte supposées être un condensé de l’article publié) consacré au sujet sensible du jour, le conflit social à Air Austral. Et ça disait ceci : « Les salariés d'Air Austral présents dimanche devant la préfecture sont inquiets de voir un éventuel rapprochement avec la compagnie aérienne concurrente Corsair via une joint-venture et confirmée par le PDG Marie-Joseph Malé. »
Joint-venture ? J’avais beau avoir étudié l’économie à une période préhistorique où Air Austral n’avait pas encore pris son envol, c'était sans doute trop tôt pour qu'à l'époque, j'aie pu croiser la route de ce terme composé de création récente que Larousse et Robert décrivent comme un anglicisme synonyme de coentreprise.
Loin de moi l’idée de faire écho à ceux qui prétendent que tout ce qui vient d’outre-Manche est mal. Ce serait oublier un peu vite les 25 000 vocables d’origine française présents dans une langue anglaise, au bas mot, deux fois plus riche que sa cousine gauloise.
Ce serait aussi oublier que le secteur du transport aérien, de par son rayonnement planétaire, n’a jamais caché son penchant pour la langue de Shakespeare, à travers des termes d’emploi courant tels que charter, duty-free shop, low cost, jumbo-jet, stand-by, surbooking, billet open, all inclusive, etc.
Ce serait aussi oublier que le secteur du transport aérien, de par son rayonnement planétaire, n’a jamais caché son penchant pour la langue de Shakespeare, à travers des termes d’emploi courant tels que charter, duty-free shop, low cost, jumbo-jet, stand-by, surbooking, billet open, all inclusive, etc.
Non, je n’ai rien oublié de tout cela. Je n’ai pas non plus perdu de vue que l’anglais nous est parfois d’une aide précieuse quand le français fait défaut. Ni que notre langue, épais mille-feuille d’apports successifs, est aujourd’hui bien éloignée de celle que parlaient Asterix et Obelix. Mais tout de même… Pourquoi aller s'approvisionner ailleurs quand on a le matériel nécessaire en soute ?
Fusion, cession, rapprochement, entente, absorption, rachat, reprise, etc. ou de façon moins terre à terre, mariage, union, les solutions ne manquent pas à qui veut brûler les ailes de cet inélégant « joint-venture ».
Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour que le plan de sauvetage de nos compagnies d’aviation locales ne vire pas au very bad trip.
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