Faute et demie avouée, faute à demi pardonnée

Lu ce matin : « Il indique que le marché publicitaire a été divisé par deux et qu'il est deux fois et demi inférieur à celui de la Métropole. » (Imaz Press Réunion)

Je serais prêt à parier une bière que la question de l’accord de « demi » a déjà torturé à maintes reprises l’esprit de ceux qui, comme moi, n’aiment pas faire les choses à moitié. Pourtant, une fois n'est pas coutume, la règle est claire et surtout, elle ne laisse d’espace à aucune interprétation. Encore faut-il la connaître et savoir que lorsqu'il précède le nom qu’il modifie, l’adjectif « demi » est invariable et se lie à ce nom à l'aide d'un trait d’union : une demi-poire, une demi-portion, une demi-heure, etc. 

A l'inverse, placé après le nom, il s’accorde en genre avec celui-ci : deux mois et demi, une année et demie. 

Dans la phrase citée en introduction, « demi » doit donc s’accorder avec « fois » : « il est deux fois et demie inférieur à celui de la Métropole ». 

Je profite de l'occasion pour rappeler que la locution « à demi » est invariable et se lie par un trait d’union au mot qui la suit, seulement s'il s'agit d'un nom : à demi-mot (sans "s" final à "mot"), à demi-voix, mais à demi endormi… comme je le suis au moment de mettre un point final à ce billet. Alors, bonne sieste et à bientôt !