Lu ce matin : « Le garçon est enfant de chœur à la paroisse Sainte-Agathe, où sa maman confie régulièrement ses pêchers au père Fabrice Ibrahim. » (lequotidien.re)
Mea culpa, mea maxima culpa ! C’est encore dans un article révélant la face la plus sombre de l'être humain que je suis allé chercher ma petite gâterie du jour. Je le confesse volontiers, ce n’est pas du meilleur goût. À ma décharge, j'ai constaté que c’est souvent dans les vergers de l’information sordide que poussent les plus belles récoltes.
Le prêtre incriminé ayant eu le tort d’abuser du fruit défendu (et pas que du fruit hélas !), la méprise de mon collègue fait-diversier, j'ai honte de le dire, n’en est que plus savoureuse. Car le « pêcher » dont il parle n’est évidemment pas celui qu’il a bien voulu écrire.
En dehors de définir l’action de prendre du poisson, à la ligne ou au filet selon les préférences, « pêcher » (avec un accent circonflexe et un « r » final) désigne en effet un arbre fruitier cultivé dans les régions tempérées. Le mot vient du latin persica, « fruit du pêcher ».
Beaucoup moins innocent, le fruit dont il est réellement question dans l’article (avec deux accents aigus et sans « r » final) est celui du péché, nom issu du latin chrétien peccatum, « faute commise contre la loi divine ».
À la différence du premier, il ne se cultive pas, mais peut causer bien des pépins.
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