Le coût des croquettes qui grimpe et ce sont les amoureux des bêtes qui tirent la langue. Ironie du sort, c'est dans un article de clicanoo.re consacré à la flambée des prix des aliments pour animaux que je suis allé assouvir mon insatiable appétit de boulettes. Les mauvaises langues diront qu'en matière de sémantique, il y a décidément à boire et à manger dans les colonnes de nos médias « péi ».
J'aurais pu jeter mon dévolu sur cette « tendance pas prête de s'arrêter » (au lieu de « pas près de s'arrêter ») au goût douteux aperçue dans le même article, mais c'eût été faire du réchauffé avec un plat que je vous ai déjà servi pas plus tard que le 22 février de l'an dernier (https://moucatalire.blogspot.com/2022/02/lerreur-est-dans-le-pret.html). C'est finalement l'emploi à tout le moins curieux du terme « congénère » qui a retenu mon attention.
Un coup d'œil en direction des ouvrages de référence nous indique que ledit nom, issu du latin congener (« de même nature »), désigne une « personne qui appartient à la même espèce, à la même catégorie qu’une autre » (Académie), « un animal qui est de la même espèce qu'un autre » (Larousse), « un animal » ou « une plante de la même espèce » (Robert). Par définition, faire de nos « bébêtes » domestiques les congénères des dévoués maîtres que nous sommes relève donc d'un impossible mélange des genres.
Et les dictionnaires, alors, c'est fait pour les chiens ?
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