Si l’orthographe vaut bien une messe, l’homonymie entre les termes « ordinand » et « ordinant » mérite bien que je lui consacre mon modeste prêche du jour tant elle sème le trouble dans l’esprit des pauvres pécheurs de la langue que nous sommes. Témoin, l'erreur observée il y a quelques jours sur un site d'information local connu pour sa propension à sortir du droit chemin.
L’ « ordinant » avec un « t » est le ministre du sacrement de l’ordination. Rien à voir avec l’ordinateur, qui n’a rien consacré d’autre que le règne pas toujours très catholique de la virtualité. L’ « ordinand avec un « d », quant à lui, est celui qui se présente à l’évêque pour recevoir les ordres sacrés. En résumé, l’ordinant ordonne, l’ordinand est ordonné (prêtre), et non l’inverse. Dans le même ordre d’idées, le « confirmand » est la personne qui se prépare à recevoir la confirmation. Celui qui donne ce sacrement est un « confirmant », terme reconnu par Hanse et Larousse alors que, portés par un inhabituel esprit de communion, Littré, Robert et l’Académie se font toujours prier pour lui accorder leur bénédiction.
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