Lu, la semaine dernière : « Carburants : 2024 commence avec une baisse des prix du sans-plomb et du gazole ! » (linfo.re)
Tout au début était la règle. Celle qui voulait que le verbe « commencer » s'employât :
– soit de façon absolue : « 2024 commence et les emmerdes recommencent » ;
– soit de façon transitive : « J'ai commencé l'année avec bienveillance, je vieillis mal… » ;
– soit flanqué des prépositions « à », dans le cas d'une action prolongée (« Je commence déjà à ne plus tenir mes bonnes résolutions »), « de », plus littéraire, plus précieuse, mais surtout moins sujette à hiatus (« Son attitude commença de m'agacer »), et enfin « par », pour exprimer l'étape initiale d'un processus, d'un événement (« J'ai commencé par manger mon pain noir »).
Mais voilà, ladite règle a pris du (sans-)plomb dans l'aile depuis la popularité grandissante du tour « commencer avec », qui, bien qu'ignoré des ouvrages de référence, a fait tache d'huile dans l'usage au sens de « commencer par » :
« A Saint-Avold, le démantèlement du site a commencé, avec notamment la destruction des tours aéroréfrigérantes. » (Le Républicain lorrain, 11/01/2024)
« Les craintes de voir partir Kamel Belghazi ont commencé avec la diffusion du nouveau générique de Demain nous appartient. » (Voici, 11/01/2024)
« 2024 sera probablement une autre année difficile (pour l'offre d'obligations), même si elle a commencé avec l'habituelle offre exceptionnelle de début d… » (Zonebourse, 11/01/2024)
L'année commence mal !
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