Au total, huit véhicules ont été impactés, partiellement ou entièrement détruits. (Zinfos974)
Loin de moi l’idée de mettre ma dose de "piment la pâte" dans le passionnant débat relatif à la graphie de la langue créole. Ce n’est pas le thème du jour. Je dirais toutefois que la transposition de l'oral à l'écrit d'une langue régionale, d'un dialecte ou d'un patois n'exclut pas le respect des codes en vigueur dans l’orthographe française. C'est mon avis... et je le partage.
Alors, quand je lis sur le site de Réunion la 1ère que « les fruits péï arrivent à maturité », je me dis forcément qu’il y a un truc qui cloche, en l’occurrence la présence de ce tréma bien incongru sur le « i » final de péï (sic). A quoi bon ?
Comme le rabâchent à l’envi les spécialistes de la langue française, le tréma n'est pas là pour faire joli. Il signifie que la voyelle qu’il surmonte doit se prononcer séparément de celle qui la précède. Sans tréma, « haïr » se prononcerait « hère », « caïd » deviendrait « kèd » et « canoë » se dirait « cano ».
En revanche, nul besoin de tréma quand la première voyelle porte déjà un accent, la distinction phonique des deux voyelles s’opérant alors naturellement, comme dans « séisme », « théière », « réitérer », « caféine », « épéiste » et donc « péi ». Las, un coup d'œil sur la Toile le prouve, tous les sites locaux d’information ont un jour cédé à la tentation du tréma.
« rencontre avec des marcheurs péï » (Zinfos974)
« portrait d’une autrice péï » (Linfo.re)
« les plantes et fleurs péï vous attendent » (Lequotidien.re)
« le meilleur rouleur péï de la saison » (clicanoo)
« labellisé Fertil péï » (Imaz Press Réunion)
C'est très, tréma...l, non ?
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