Plus c'est long, plus c'est bon ? La question, un brin triviale je l'avoue, mérite d’être posée au vu de la prolifération anarchique de substantifs à rallonge tels que thématique, problématique, méthodologie ou technologie là où de simples thème, problème, méthode et technique auraient très bien fait l'affaire. « Descartes aurait-il eu l'air plus pénétré en rédigeant un Discours de la méthodologie ? » s’interroge avec humour Marc Raynal sur son blog Parler français. « Voilà bien la confirmation que l'homme du commun (la femme aussi, en l'occurrence) raffole de plus en plus des mots ronflants », ironise le champion du monde d'orthographe Bruno Dewaele, sur le site À la fortune du mot publié par le quotidien La Voix du Nord.
Il n’y aurait pas de quoi en faire un maroilles si ces mots qui donnent l'air savant n’étaient totalement sortis de leur sens. On en viendrait presque à oublier qu'une problématique désigne « l’ensemble organisé de questions qu’une science ou une philosophie se pose dans un domaine particulier », selon la définition de l’Académie, « un ensemble de problèmes dont les éléments sont liés », précise le Petit Robert.
De la même façon, une thématique est un « ensemble organisé des thèmes conscients ou inconscients développés par un artiste, un écrivain, une école, etc. » (Larousse), la méthodologie, l’« étude des méthodes scientifiques, techniques », et la technologie, « l'étude des outils, des machines et des techniques utilisés dans l'industrie » ou encore la « théorie générale des techniques », nous dit Le Robert.
Nous voilà donc très loin de la problématique des « pulls » qui grattent, de la thématique du mariage de la cousine Jasmine, de la technologie du macramé ou de la méthodologie de la dissection du pigeon à Zone-la-Ville pour les amateurs de Hubert-Félix Thiéfaine.
À quand les symptomatiques de la varicelle chez le nourrisson ?
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