Lu cet après-midi : "L’île sœur bascule dans le rouge, de nouvelles mesures appliquées ce vendredi !" (linfo.re)
Lorsque le nom d'une entité géographique est composé d'un nom commun générique (baie, cap, fleuve, golfe, île, mer, mont, etc.) et d'un mot spécifique, c'est ce dernier qui prend la majuscule. Exemples : pôle Sud, mont Blanc, océan Indien et... piton des Neiges, n'en déplaise à tous ceux qui estiment qu'en tant que point culminant de notre île, le sommet préféré des Réunionnais mérite bien qu'on le gratifie d'une majuscule aussi majestueuse que le panorama qu'il déploie du haut de ses 3 070 mètres.
Cette règle, appliquée de façon très chaotique dans les médias, vaut bien évidemment pour l'île Maurice, et son surnom, "île Sœur".
Mais attention, qui dit règle, dit - forcément - exception(s) et celles-ci sont légion. Ainsi, il est de coutume de mettre une minuscule initiale à l'adjectif accompagnant le nom générique quand il précise la situation géographique du lieu concerné. Exemples : Bassin parisien, Massif central, Pays basque, Bocage normand...
Les ouvrages de référence restent en général très évasifs sur la logique qui a donné naissance à ces multiples cas particuliers. La typographie française a décidément ses raisons que la raison ignore.
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