lundi 31 janvier 2022

A quand le dixdenaire ?

Lu samedi : « Vêtu d’un pantalon bleu marine bien coupé et d’une chemise classique à motifs, le vingtenaire a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. » (Zinfos974)

Les années n’ont pas de prise sur la surenchère lexicale (et commerciale, qui lui est intimement liée) à laquelle se livrent depuis des décennies nos Dupont et Dupond de la langue française. En matière de dénomination des personnes selon de leur tranche d’âge, il faut reconnaître que Larousse a pris dix ans d’avance sur Robert en attestant en 2015 le vocable « vingtenaire » (qui a entre 20 et 29 ans). Il a ainsi comblé un étrange vide puisqu'il n’existait jusqu’alors aucun équivalent à trentenaire (30-39 ans), quadragénaire (40-49 ans), quinquagénaire (50-59 ans), sexagénaire (60-69 ans), septuagénaire (70-79 ans), octogénaire (80-89 ans), nonagénaire (90-99 ans) et centenaire (100 ans et plus) pour les moins de 30 ans.  Larousse n’a rien inventé. Certains auteurs avaient ouvert la voie, à l’image d’Alphonse Allais qui, dès 1901, écrivait dans ses Œuvres posthumes : « Tant de cynisme m’effarait chez ce rose vingtenaire ». 
Je ne vois donc aucune raison de contester l'utilité de ce néologisme. À quand la riposte de Robert et l’entrée du dixdenaire (qui a 10 et 19 ans) dans les pages du dictionnaire cher au regretté Alain Rey ?

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