Lu samedi : « Le Sud et l’Ouest sont placés sous vigilance forts vents depuis 9h, ce samedi. Le vent a continué en effet de souffler dans les hauts de l’île » (Outre-mer la 1ère)
Nous chérissons tous notre île, qu’elle nous ait vus naître ou qu’elle nous ait adoptés, et tous autant que nous sommes sur ce caillou béni des dieux qu’est La Réunion, avons envie de la voir « en lèr ». Je ne crois pas pour autant que vouloir la « majusculiser » à outrance ajoute à sa magnificence. Pourquoi écrire « le Volcan » alors qu’il n’y en a qu’un dans l’île et donc aucun risque de le confondre avec un autre ? Pourquoi écrire le Piton des Neiges alors que, comme je vous l’expliquais dans un passé pas si lointain, le terme générique (en l’occurrence, « piton ») d’un toponyme, aussi prestigieux fût-il, n’a droit qu’à une modeste minuscule ? Et pourquoi écrire les Hauts alors qu’il ne viendrait à personne l’idée d’écrire les Bas ?
Les « hauts », au sens de « montagne », s’écrivent sans majuscule, abonde d'ailleurs dans mon sens Littré, qui donne comme exemple : « Le roi fit monter l'électeur de Bavière seul avec lui dans son chariot, ils se promenèrent fort dans les hauts de Marly (Saint-Simon).
En revanche, partant du même principe que les points cardinaux n’exigent pas de majuscule quand ils sont suivis d’un complément (sud de La Réunion, nord de la France, sud de l’Europe…), on écrira « les hauts de La Réunion », « les hauts de l’Ouest », « les hauts de Saint-Paul », ce qui n’enlèvera rien, je vous l’assure, à la majesté des sites qu’ils désignent.
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