Véhiculte : moteur, on tourne !

Aujourd’hui, c’est le Jour du Seigneur. Alors, point de piège de la langue française à décortiquer, mais une simple petite sortie de route sans gravité, plus malicieuse qu’instructive. Mes proches vous le diront, mon attrait pour tout ce qui porte moteur relève davantage de la pure nécessité de se déplacer que de la dévotion religieuse. Mais lorsque mes phares se braquent sur une coquille comme celle relevée hier sur un site d’information local que, par charité chrétienne (je rappelle que nous sommes dimanche), je ne nommerai pas, je ne peux m’empêcher de laisser échapper un sourire amusé.

« Véhiculte ». Avouez que ce mot-valise, produit d’une collision accidentelle entre « véhicule » et « culte », a quelque chose de savoureux pour qui voudrait désigner la passion quasi mystique que vouent nombre d’entre vous à l’automobile. 
On pourrait aussi, pourquoi pas, affubler de ce terme hybride ces modèles de voitures emblématiques et vénérés qui ont jalonné l’histoire du cinéma : la Coccinelle, la Peugeot 304 de l’inspecteur Columbo, l’Aston Martin DB5 de James Bond, la Ford Gran Torino de Starsky et Hutch… Ou de l’histoire tout court, celle avec un grand "H" comme on dit : la Rolls Royce, la Ford T, la DS, la populaire « Dodoche », la Mini, la Porsche 911 et bien sûr, la fameuse « papamobile », la seule qui, finalement, ne peut renier son statut… d’objet du culte.