Il reste ! Kylian Mbappé a tranché. La tentation madrilène n’a pas été assez forte pour notre « Kyky » national, qui a finalement décidé de prolonger son aventure avec le Paris SG. Brisant le suspense, l’ancien joueur de Monaco a répondu hier à la question que des deux côtés des Pyrénées toutes les plumes se posaient : « Se quedarà ? » « Restera-t-il ou pas ?
« Ou pas, par-ci, ou pas, par-là », voilà bien une expression passe-partout qui ne cesse de faire florès dans l’usage courant ! Une prolifération pas vraiment du goût des puristes, lesquels ne manqueront pas l’occasion de rappeler que dans une alternative, c’est « ou non ? » qu’il convient d’employer. Contrairement à Mbappé, du moins on l’espère, l’Agence France-Presse a donc fait le mauvais choix, accompagnée dans son erreur par tous les médias qui, l’esprit davantage focalisé sur le fond que sur la forme, n’ont pas pris la peine de se demander si la tournure choisie était la bonne. Ou non… Et surtout, si elle était bien utile.
Car il semble fondé de s’interroger sur la pertinence de l’expression « ou non » et de sa fautive jumelle « ou pas », dans lesquelles je ne vois que de maladroites redondances. La question « Restera-t-il ? » ne suffit-elle pas à induire la possibilité qu’il ne restera pas ?
Le mieux, me semble-t-il, est d’éviter l’usage de ces formules superfétatoires qui peuvent d’ailleurs prêter à confusion. Prenons la phrase « L’avenir dira si Mbappé a fait le bon choix, ou non ». Signifie-t-elle que l’avenir dira ou non si Mbappé a fait le bon choix ou que l’avenir dira si Mbappé a fait ou non le bon choix ?
Qu’en pensent les supporters parisiens ?
Remarque : La tournure « ou pas » est acceptable si, prise au sens de « pas du tout », elle vient simplement modifier le terme qui la précède et non la phrase dans son ensemble. Exemples : « Lit-il souvent ou pas (du tout) ? », « Souffre-t-il peu ou pas (du tout) ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire