Mardi, c’était le grand jour, celui du verdict, pour les quelque 700 000 candidats au baccalauréat 2022. Jour de délivrance et de joie pour la majorité d’entre eux, jour de larmes pour une minorité de recalés. Jour d’incertitude et d’angoisse, enfin, pour les condamnés à l’épreuve de rattrapage.
Puisque je suis d'humeur taquine, je ne vais pas manquer de sauter sur l’occasion qui m’est donnée de procéder à une petite révision des règles typographiques à l’attention de ceux, je pense en particulier au personnel des services administratifs de l’Education nationale, qui voient des majuscules partout.
D’abord, sachez-le, la valeur des diplômes ne se mesure pas à la taille des lettres qui composent leur nom. Aussi prestigieux soient-ils, ils s’écrivent en bas de casse, sauf bien sûr quand leur dénomination est un sigle (BTS, CAP, DUT, CAPES, etc.). Si ce n’est déjà fait, vous obtiendrez donc votre brevet des écoles, puis votre baccalauréat, qui vous donnera ensuite accès à une licence, un master, voire un doctorat pour les meilleurs. Idem pour les mentions obtenues et les matières étudiées : votre fils décrochera son bac sciences et technologies de la santé et du social avec la mention « très bien », j'en suis sûr.
La règle vaut pour les établissements communaux ou régionaux au sein desquels vous aurez si durement potassé (l’école Jules-Cartable de Saint-Cancre-les-Colles, le collège Emile-Cantine, le lycée François-Bahut ou l’université du rire Groucho-Marx) ainsi que pour leur académie de tutelle. En revanche, elle ne s’applique pas aux établissements nationaux et internationaux, le plus souvent uniques : l’Ecole polytechnique, l’Institut d’études politiques, l’Institut Pasteur, etc.
Pour finir, il me semble… capital de rappeler le principe stipulant que le terme générique des noms de fonctions, laïques ou religieuses (directeur, ministre, président de la République, évêque, pape…), doit se contenter d’une minuscule initiale. Professeur, proviseur, inspecteur ou recteur n’y dérogent pas.
Après ce billet un tantinet scolaire, je l’avoue, il ne me reste plus qu’à souhaiter à toutes nos têtes blondes, brunes ou rousses d’excellentes vacances. Profitez-en bien, la prochaine rentrée va arriver à la vitesse… grand V.
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