Lu aujourd’hui : « Les savants équilibres arbitrant le remaniement ministériel attribueront-ils le marocain à une personnalité ultramarine ? » (Le Quotidien de La Réunion)
Ne pas confondre « marocain » et « maroquin ». S’ils peuvent se prévaloir des mêmes origines géographique et étymologique, les deux mots ne sont pas synonymes. Le premier, tantôt adjectif tantôt nom propre, qualifie ce qui est relatif au Maroc ou désigne les habitants de ce même pays. On dira ainsi que « les Marocains sont des hôtes particulièrement chaleureux » et donc que « la réputation de l’hospitalité marocaine n’est pas usurpée ».
Apparu au XVe siècle, probablement emprunté de l’espagnol marroquin (« cuir »), lui-même dérivé de Maroc, nous dit l’Académie, le « maroquin » est, quant à lui, un « cuir de bouc ou de chèvre tanné avec des produits végétaux et teint du côté de la fleur » à partir duquel sont fabriqués des serviettes, des reliures de livre, des portefeuilles et autres articles de… maroquinerie.
Par extension, « maroquin » est devenu par métonymie le terme par lequel on désigne familièrement la fonction ministérielle par allusion au portefeuille en cuir que l’on trouvait autrefois sur le bureau d’un ministre. Ledit portefeuille a eu beau faire place à de plus simples et plus pratiques chemises cartonnées, l’expression « maroquin ministériel » est restée ancrée dans l’usage. Sacrée dure à...cuir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire