Lu il y a une heure : « Revanchard, le Monégasque tentera donc sur l'étroit circuit du Hungaroring, à quelques kilomètres de Budapest, de limiter la casse pour défendre sa place de dauphin, face à deux Red Bull bien remises sur les rails après un début de saison compliqué. » (clicanoo.re)
J’en étais resté au constat, regrettable, que l’adjectif « compliqué » (difficile à comprendre, à démêler, embrouillé) se voit de plus en plus supplanter abusivement par son voisin de palier « complexe » (qui contient des éléments différents, hétérogènes). Mais voilà qu’aujourd’hui, ledit adjectif est lui-même pris en flagrant délit d’intrusion sur le territoire d’un de ses voisins, en l’occurrence « difficile ».
On parle - à tort - d’un match compliqué, d’un contexte économique compliqué, d’un hiver compliqué, d’une circulation compliquée… Si les dictionnaires usuels ne l’ont pas encore cautionnée, la dérive sémantique a pris une telle ampleur qu’elle apparaît difficile à stopper, voire à freiner.
La langue française n’est pas simple. Pourquoi diable s'évertuer à la rendre encore plus compliquée ?
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