Lu hier : « Le Département apportera sa contribution en identifiant des salles dédiées » (clicanoo.re)
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais de nos jours, on dédie tout et n’importe quoi à… tout et à n’importe quoi (ou qui), tout, y compris des blogs comme le mien consacrés à la langue française. C’est dire l’étendue des dégâts.
Aussi, ne me semble-t-il pas superflu de « dédier » mon billet du jour à ce terme qui, trop souvent, ne veut pas dire ce qu’on lui fait dire. « Dédier » signifie « destiner quelque chose à quelqu’un » ou au figuré, « vouer toutes ses forces à une cause », nous dit l’Académie. Partant, un acteur de cinéma dédiera fort bien son César aux frères Lumière, un champion de ski dédiera (et non dédicacera, comme on l’entend souvent) sa médaille d’or à l’inventeur du remonte-pente (Robert Winterhalder, vous le saviez ?) ou un homme politique dédiera sa victoire à tous ces électeurs qui, à leurs risques et périls, lui ont… dédié leur voix.
Pour le reste, arrêtons de « dédier » à tous les vents et de faire abusivement de ce verbe devenu passe-partout un synonyme de « consacrer », d’« affecter », de « vouer », de « réserver », de « destiner », la liste est longue.
Vous qui lisez ce billet, promettez-moi de veiller à ne plus vous laisser aller à de pareils glissements de sens !
Et gare à vous, cochon qui s’en dédit.
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