Lu ce matin : « L’homme suspecté d’avoir intenté à la vie de sa femme mercredi à Saint-Pierre a été logiquement écroué dans l’attente de son procès. » (Zinfos974)
Depuis quelques jours, je suis un homme gâté. Une fois encore, il ne m’a fallu que quelques secondes de fouille sur la Toile pour trouver matière à attirer votre attention. Et c’est au site Zinfos974 que je dois cette aubaine.
Pour autant, loin de moi l’intention d’accuser mon confrère de délit d’ignorance. Bien au contraire, je vais me faire l’avocat du diable et plaider la faute d’inattention.
Pour en revenir au fond de l’histoire, je soupçonne l’homme récemment écroué à Saint-Pierre de ne pas avoir intenté à la vie de sa femme, mais plutôt d’y avoir attenté, ce qui malheureusement ne change rien au résultat. Emprunté du latin intentare (« diriger contre »), « intenter » signifie en effet « engager une demande en justice contre quelqu’un ». On le retrouve dans les expressions « intenter un procès » ou « intenter une action en justice ». Issu du latin attentare, « attenter », quant à lui, est synonyme de « commettre un attentat contre quelqu’un ou quelque chose ». On attente ainsi à ses jours, nous dit Larousse, à la pudeur, à l’honneur de sa femme ou plus grave, à sa vie.
Mais que notre journaliste étourdi (j'en connais d'autres !) se rassure et déculpabilise au plus vite après sa bévue : ses lecteurs auront parfaitement compris le sens de sa phrase. Et après tout, n’est-ce pas l’intention qui compte ?
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