Lu hier : « Morgan Lagravière, qui a accompagné Laperche sur la Sardinha Cup (2es), confirme : « Il a beaucoup travaillé, c’est un besogneux. » (Le Télégramme)
S’il a voulu exprimer tout le bien qu’il pense de son ancien équipier Tom Laperche, le Réunionnais Morgan Lagravière s'est trompé de cap. Notre champion de voile « péi » s’est même échoué sur un des récifs les plus mal signalés de la langue française. En effet, qu’il soit adjectif ou nom, le terme « besogneux » n’est pas synonyme de « laborieux », en dépit du fait que les deux mots partagent les notions de « travail » et de « pénibilité ».
S’il a voulu exprimer tout le bien qu’il pense de son ancien équipier Tom Laperche, le Réunionnais Morgan Lagravière s'est trompé de cap. Notre champion de voile « péi » s’est même échoué sur un des récifs les plus mal signalés de la langue française. En effet, qu’il soit adjectif ou nom, le terme « besogneux » n’est pas synonyme de « laborieux », en dépit du fait que les deux mots partagent les notions de « travail » et de « pénibilité ».
Descendant de busuinus (qui a besoin de), « besogneux » a d'abord désigné une personne dans le besoin, acception totalement sortie d'usage. De nos jours, il qualifie celui qui, bien qu'œuvrant avec application, péniblement, n'obtient que des résultats médiocres.
Aussi, le dramaturge Jules Renard est-il allé un peu vite en besogne lorsqu’il écrivit dans son fameux Journal : « Quand on a du talent, on n'est pas besogneux. Quand on n'a pas de talent, on est besogneux par nécessité. Allier les deux, c'est extraordinaire ». Mais je le crains, bien impossible...
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