Encore une phrase qui n’apportera pas sa pierre à la sauvegarde de la langue française, laquelle, à l’image de nos montagnes réunionnaises, n’en finit plus de s’ébouler. Je le sais, j’ergote, je chipote, je vétille, mais il y a comme un accord qui sonne faux dans l’extrait d’article ci-dessus. Il me semble en effet qu’il eût été plus correct (mais pas totalement et je vous dirai pourquoi) d’écrire : « Il s’en est suivi de nombreux autres éboulements » ou « s’en sont suivis de nombreux autres éboulements », au lieu de ce mix discordant de singulier et de pluriel tout juste bon à nous confirmer qu’en grammaire aussi, les mélanges, ça donne mal à la tête.
Or, quand elles naissent d’une collision phonétique (en l’occurrence entre les tours parfaitement corrects « s’en est allé » et « s’est ensuivi », forme au passé composé du verbe s’ensuivre, elle-même issue de « s’en ensuit que »), les mauvaises habitudes langagières n’en sont que plus tenaces. Celle qui nous occupe aujourd’hui l’est d’autant plus qu’au mépris des critiques de la plupart de leurs confrères linguistes, Larousse et Robert, nos zélés Dupond et Dupont de la langue, se sont empressés de tendre les bras en direction de la forme proscrite. Lequel des deux a suivi l’autre ? Peu importe. Le mal est fait, mais je vous fiche mon billet du jour que tout le monde… s’enfout.
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