Lu mercredi dernier : « Déjà menés 96-82, cette faute a crucifié la Grèce qui est éliminée dès les quarts de finale de l'Eurobasket 2022. De son côté, l'Espagne a battu la Finlande… (linfo.re)
D’ordinaire prompte à mettre en croix néologismes et expressions modernes, l’Académie ne condamne pas la métaphore sportive « crucifier le gardien de but ». Elle la trouve même « intéressante », ce n’est pas peu dire, à condition de « ne pas en abuser », ajoute-t-elle, histoire de calmer le jeu.
En revanche, elle adresse à l’avance un carton rouge aux journalistes qui, trop soucieux du détail qui tue, croiraient bon de lui accoler la locution « à bout portant ».
Tiens, cela me rappelle un vieux correspondant sportif de ma connaissance qui, entre autres formules très personnelles mais gravées dans le marbre du Quotidien, avait inventé le « tir des 35 mètres à bout portant ». Je mets Mbappé au défi de le réussir.
Inutile de vous dire que chaque week-end, sa copie était examinée de très, très près et envoyée à l’impression… non sans quelques signes de croix préalables.
Remarque : tout comme l’action de connecter est la connexion (et non la connection, qui est son équivalent anglais), l’action de crucifier est la crucifixion, avec un « x ». Existe également le terme « crucifiement », qui s’emploie dans un contexte non religieux alors que « crucifixion » s’emploie spécialement à propos du Christ, notamment dans le domaine artistique.
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