vendredi 16 septembre 2022

La croix et la manière

Lu mercredi dernier : « Déjà menés 96-82, cette faute a crucifié la Grèce qui est éliminée dès les quarts de finale de l'Eurobasket 2022. De son côté, l'Espagne a battu la Finlande… (linfo.re)

D’ordinaire prompte à mettre en croix néologismes et expressions modernes, l’Académie ne condamne pas la métaphore sportive « crucifier le gardien de but ». Elle la trouve même « intéressante », ce n’est pas peu dire, à condition de « ne pas en abuser », ajoute-t-elle, histoire de calmer le jeu. En revanche, elle adresse à l’avance un carton rouge aux journalistes qui, trop soucieux du détail qui tue, croiraient bon de lui accoler la locution « à bout portant ». 

Tiens, cela me rappelle un vieux correspondant sportif de ma connaissance qui, entre autres formules très personnelles mais gravées dans le marbre de mon ancien journal, avait inventé le « tir des 35 mètres à bout portant ». Je mets Mbappé au défi de le réussir. 

Inutile de vous dire que chaque week-end, sa copie était examinée de très, très près et envoyée à l’impression… non sans quelques signes de croix préalables. 


Remarque : tout comme l’action de connecter est la connexion (et non connection, qui est son équivalent anglais), l’action de crucifier est la crucifixion, avec un « x ». Existe également le terme « crucifiement », qui s’emploie dans un contexte non religieux alors que « crucifixion » s’emploie spécialement à propos du Christ, notamment dans le domaine artistique.

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