Le reine est morte, vive… la reine ! En terminant la saison à la 3e place mondiale, la Réunionnaise d’adoption Johanne Defay a confirmé qu’elle règne bien sans partage sur le surf local. Et cela, malgré sa défaite prématurée face à la septuple championne du monde Stephanie Gilmore, jeudi, sur les vagues de Trestles, en Californie.
Quel rapport avec nos moutons, me direz-vous ? Eh bien, comme je suis d’un naturel taquin, j'ai décidé aujourd’hui d'asticoter les puristes avec un ces anglicismes « made in USA » qu'ils ne cessent de vouloir rejeter à la mer sans jamais y parvenir. Omniprésent dans le jargon sportif depuis plus d’un demi-siècle, le mot « play(-)off(s), puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’en finit plus de diviser la presse écrite française. Agglutiné ou non ? Avec ou sans « s » ?
Si, outre-Atlantique, « playoffs » n'a pas d'adversaire à sa mesure, en France, la lutte pour le titre de la meilleure graphie demeure très ouverte. Habituel arbitre de ce genre de confrontations, l’usage est en effet on ne peut plus flottant, ne sachant que choisir entre « playoffs » et « play-offs ». Des pointures comme Le Monde, Le Parisien ou L’Equipe sautent de l’une à l’autre, selon l’inspiration et l’humeur de leurs rédacteurs et correcteurs. Une troisième option, l’invariable « play-off », est même entrée en jeu, accentuant la confusion ambiante sans pour autant sembler capable de rivaliser avec les deux premières.
Dans le doute, les dictionnaires usuels ont préféré rester aux vestiaires. Larousse, Robert et Littré s’entêtent à ignorer le terme. N’est-ce pas là une façon de nous dire sans le dire que « phase finale », ce n’est… finalement pas si ringard que cela ?
Dans le doute, les dictionnaires usuels ont préféré rester aux vestiaires. Larousse, Robert et Littré s’entêtent à ignorer le terme. N’est-ce pas là une façon de nous dire sans le dire que « phase finale », ce n’est… finalement pas si ringard que cela ?
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