vendredi 16 décembre 2022

Couac...que j'en dise

Lu ce matin : « Accompagné d’un comparse cagoulé, il n’avait pour sa part pas pris la peine de se grimer, reconnaissable quoiqu’il arrive à son gabarit taille XXL. » (Le Quotidien de La Réunion)

« Inutile de faire de longs discours », aurait chanté Cabrel. Je ne vais donc pas en faire des tonnes pour vous rappeler — à vous, mais aussi à mon jeune tête-en-l'air de confrère — que « quoique » s'écrit en un mot uniquement lorsqu'on peut le remplacer par « bien que ». En revanche, « quoi que », en deux mots, équivaut à « quelle que soit la chose qui, quelle que soit la chose que ». La phrase citée en introduction aurait donc dû s'écrire : « Accompagné d’un comparse cagoulé, il n’avait pour sa part pas pris la peine de se grimer, reconnaissable quoi qu'il arrive à son gabarit taille XXL ».
Puisque j'ai encore deux minutes devant moi avant d'aller acheter mon pain quotidien, j'en profite pour signaler — une fois de plus — que comparse n'est pas synonyme de complice. Issu de l’italien comparsa, « apparition, personnage muet dans une pièce », participe passé de comparire, « se faire voir », précise l'Académie, ce terme désigne de nos jours un personnage au rôle mineur, un simple figurant, et non un des acteurs majeurs d'une affaire . Si vous désirez en savoir plus sur le sujet, je vous renvoie à l'article que je lui avais consacré le 28 avril dernier (https://moucatalire.blogspot.com/2022/04/complice-de-lusage.html). Il devrait éclairer votre lanterne. Quoique…

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