dimanche 12 février 2023

Vétéran : une affaire d'hommes ?

Lu hier : « Marguerite Jauzelon, vétérante de la Seconde guerre mondiale, est décédée à l’âge de 106 ans. » (Le Quotidien de La Réunion)

  • On parle de masters parce qu'il s'agit de joueurs et de joueuses vétérans. » (L'Écho républicain) 
  • En juin 2020, la piste aux étoiles vétéranes. » (La Nouvelle République)
  • Le club, avec quarante-quatre licenciés, est composé de la façon suivante : douze seniors, treize féminines dont trois vétérantes. » (Le Journal du Centre)

Pour l'union sacrée, on repassera. Le féminin de l'adjectif et nom « vétéran » divise, y compris les vieux sages de la langue française. Si la plupart des ouvrages de référence ne voient en lui qu'un vocable exclusivement masculin, Robert remarque sans pour autant le cautionner l'emploi de la graphie « vétérane » et « par confusion morphologique » de sa voisine « vétérante ».

À ma connaissance, Jean Girodet (Difficultés et Pièges de la langue française) est le seul à clairement prôner la forme « vétérane ». Logique, non ? Après tout, n'écrit-on pas « courtisane », « partisane », « sultane », « catalane », « afghane », « artisane » (quoique controversé) ou même « paysanne », avec ses deux « n » que personne n'explique ? En revanche, j'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé nulle trace de « ruffiane », de « titane », de « forbane », de « chenapane » ou de « tyrane ». 

Je ne connais aucun soldat zélé de l'écriture inclusive qui s'en soit offusqué… 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Le jour et la nuit

Vacant à d'autres occupations, je n'ai pas eu le temps de réagir à chaud à un événement qui a beaucoup fait jaser, comme disent nos ...