mardi 7 mars 2023

Des maux sans les mots

Lu ces jours-ci : « Les réseaux sociaux peuvent être l'apanage de tous les maux de la société. » (clicanoo.re)

Vous me connaissez, je n'aime pas dire du mal des gens… Ou si peu. Mais quand même ! Dans son dernier édito, Jacques Tillier expliquait aux — ultimes – lecteurs du Journal de l'île les louables raisons qui l'obligent à laisser reposer pour un temps sa plume dans l'encrier. Une parenthèse enchantée, on l'imagine, pour Mme. Bello et son « garçon » Séraphin, le « clan des mémères » qui lui cherche des poux dans les cheveux qu'il n'a plus, et quelques autres « politicards » péi victimes hebdomadaires des attaques au vitriol de l'ancien journaliste de Minute. 
Jacquot le Croquant a pris du recul, mais ses apôtres de la langue de Molière revisitée ont pris le relais. L'un d'eux s'est surpassé dans un récent édito quotidien. Ça commence par « une réforme incomprise et dont la majorité peine à la justifier » que j'aurais volontiers transformée en « une réforme incomprise que la majorité peine à justifier ». Ça continue par le constat qu' « après cette loi n'a rien de nouveau » qui doit vouloir dire en version « décharabiasée » : « Après tout, cette loi n'a rien de nouveau. »
Pour terminer, une étonnante confusion de sens. Celle qui a consisté dans la phrase citée en introduction à faire d' « apanage » (« caractère propre, exclusivité, privilège ») un synonyme de « reflet » ou de « vecteur » si j'ai bien compris la signification du message. J'ignore si, comme l'écrit le caporal épinglé de Tillier, les réseaux sociaux sont l'apanage de tous les maux de la société. Ce que je sais, en revanche, c'est que clicanoo.re n'a décidément pas celui des mots bien choisis. 

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