Ne pas confondre les homonymes « détonner » (contraster, choquer, ne pas être dans le ton) et « détoner » (exploser avec fracas) dénote déjà une réelle maîtrise de l’orthographe. Proches par leur forme, ces deux verbes diffèrent en effet par leur sens. Le premier « choque » et « contraste » ; le second « explose avec fracas ».
– « Ce rouge vif détonne au milieu de ces tons pastel. »
Mais :
– « Un explosif a détoné en plein cœur de l'avenue. »
Or, par confusion avec le verbe « tonner » et le substantif « tonnerre », autres vocables à bruyante connotation, « détoner » est souvent affublé de deux « n » quand « détonner » se voit plus fréquemment encore priver de l'un des siens, mais ce n'est rien comparé au nombre de fois où le dernier cité se voit abusivement remplacer par son paronyme transitif direct « dénoter » (révéler, indiquer telle ou telle caractéristique, signifier), comme dans l'extrait d'article suivant :
– « Île de Ré : une reconstitution époque Seconde Guerre mondiale qui dénote avec l'histoire rétaise. » (Sud Ouest)
Faut-il s'en étonner ?
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