Lu il y a quelques jours « :… tous les cinq ans et pendant six petits mois, est sous le coup d'une frénésie, collective, pour s'accaparer le pouvoir, sans expérience, sans capacité… » (Madagascar Tribune)
Preuve que le fondu de sport que je suis ne leur tient pas rigueur de nous avoir mis minables lors des récents Jeux des îles de l'océan Indien, c'est chez nos voisins Malgaches que je suis parti dénicher le thème de mon billet du jour. Un billet court que j'espère néanmoins efficace pour vous rappeler que le verbe transitif direct « accaparer » ne s'emploie pas à la forme pronominale. On accapare le pouvoir, on ne se l'accapare pas. Sans doute par confusion avec « s'emparer de » ou « s'approprier », la faute inonde pourtant les gazettes.
Ainsi est-il impropre d'écrire que « la famille Yates… s'est accaparé la première étape du Tour 2023 », comme l'a affirmé Le Parisien, elle l'a accaparée. Il est également proscrit de dire qu' « un groupe informel de politiciens, oligarques et entrepreneurs s'est accaparé les institutions du Guatemala » (Ouest-France) ou que « Cillian Murphy s'est accaparé la silhouette sèche, taillée au scalpel du savant » (Libération).
En revanche, il m'est loisible de vous dire qu'ayant suffisamment accaparé votre attention, je vous souhaite une agréable fin de journée.
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