Deux substantifs (acclimatation, acclimatement) pour un même verbe (acclimater) : ouh là là ! ça sent déjà l'embrouille. À quelques exceptions et à quelques nuances près, les spécialistes de la langue s'accordent cependant pour différencier les deux termes. Selon eux, l'acclimatation réclamerait l'intervention de l'homme alors que l'acclimatement serait un phénomène spontané. On parlera donc de l’acclimatation d’un ours de l’Oural à la douceur des Pyrénées mais de l’acclimatement de l’homme au froid polaire. L’ours bénéficiera de l’aide humaine alors que l’homme ne devra compter que sur lui-même… et sur quelques vêtements chauds.
Seulement voilà, cette distinction a presque totalement disparu de l'usage courant où « acclimatation » s'est aujourd'hui étendu à tout type d'adaptation, qu'elle concerne une plante, un animal ou un être humain. Un détour sur la Toile suffit à s'en convaincre : 45 occurrences pour « acclimatation » lors du mois écoulé,… zéro pour « acclimatement ». Le résultat est sans appel. Nos grands penseurs vont devoir s'adapter.
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