Lu hier : « Impossible également de recevoir des invités au camping, le contrôle des allers et venues est en effet trop complexe pour les responsables de ces établissements recevant du public.» (Réunion la 1ère)
Que le premier qui n’a jamais écrit « allers et venues » ou qui prétend avoir toujours résisté à l'influence malheureuse de la locution « aller et retour » me balance la sono du camping sur le crâne ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins : si de nos jours, l’« allée » désigne un passage étroit, parfois bucolique, où il fait bon se promener, il a autrefois servi de substantif à l’action d’aller. Un petit crochet par le Dictionnaire historique de la langue française nous apprend qu’il a d’abord signifié « voyage, expédition », entre autres et multiples acceptions. C’est dans ce sens qu’on le retrouve dans l’expression « allées et venues » (déplacements en divers sens). Les homonymes « aller » et « allée » ont donc longtemps fait double emploi, jusqu’à ce qu’ « allée » ne sorte définitivement de son sentier initial pour emprunter la voie qu’on lui connaît aujourd’hui.
En d’autres termes, il s’en est fallu de peu que l’expression « allées et venues » s’écrive « allers et venues », et personne n’y aurait trouvé à redire.
Cela étant dit, je vous quitte. Il est tard et j’ai un bouquin à finir. Il n’y a pas d’heure pour flâner dans les allées du savoir.
Cela étant dit, je vous quitte. Il est tard et j’ai un bouquin à finir. Il n’y a pas d’heure pour flâner dans les allées du savoir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire