Tout-électrique, tout-bio, tout-numérique… Le tout est partout dans la société sans demi-mesure qui est la nôtre. Et voilà maintenant qu’à La Réunion, l’on parle du tout-viaduc, option controversée choisie par le conseil régional pour terminer le chantier de la nouvelle route du littoral. Force est de constater que si le sujet divise le microcosme politique réunionnais, en matière d’orthographe, ce terme composé dans l’urgence a semé la confusion dans les médias locaux. Doit-on écrire « le tout viaduc » ou le « tout-viaduc » ?
La réponse est simple. Quand « tout » s’associe à un autre mot, commun ou propre, pour former une nouvelle entité, l’emploi du trait d’union s’impose. Il est en revanche inutile lorsque les deux mêmes termes se suivent naturellement sans altérer ni leur sens ni leur indépendance grammaticale d’origine.
On écrira donc :
- le Tout-Puissant (Dieu), mais « tout puissant qu’il soit, ce chef d’entreprise n’a pu sauver sa société ».
- le Tout-Paris (l’élite parisienne), mais « tout Paris est victime des embouteillages ».
- les tout-petits (enfants en bas âge), mais « un tout petit but d’avance ».
- le boom du vélo tout-terrain, mais « tout terrain submersible devrait être inconstructible ».
Et pour revenir à notre sujet initial : - le tout-viaduc est la solution préconisée par la Région, mais « tout viaduc a ses inconvénients ».
Un pont, c'est tout !
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