Si l’usage est fluctuant, l’accentuation de la majuscule (qui ne signifie pas qu’on la grandit, mais qu’on la surmonte des accents de rigueur) peut éviter de fâcheuses confusions de sens. Comme le souligne le grammairien belge Maurice Grevisse, « UN POLICIER TUÉ » n’a rien à voir avec « UN POLICIER TUE », à moins qu'il ne se soit suicidé...
Quelques perles, pour le plaisir :
- UN MINISTRE CHAHUTE A L’ASSEMBLEE au lieu de UN MINISTRE CHAHUTÉ À L’ASSEMBLÉE
- 5000 HABITANTS SINISTRES au lieu de 5000 HABITANTS SINISTRÉS
- DES PARENTS INDIGNES au lieu de DES PARENTS INDIGNÉS
- L'EXAMEN DE L'INTERNE au lieu de L'EXAMEN DE L’INTERNÉ
- PALAIS DES CONGRES au lieu du PALAIS DES CONGRÈS
Ou comme je l'ai lu dans mon journal préféré : LES MOUSTIQUES STERILES SONT LÂCHES au lieu de LES MOUSTIQUES STÉRILES SONT LÂCHÉS
L’Académie préconise donc l’accentuation, ironisant sur le fait que la suppression de l’accent répond en fait à un souci de réduction des frais de composition. Pour le Lexique des règles typographies en usage dans l’imprimerie nationale, l’absence d’accent ralentit la lecture et fait hésiter sur la prononciation, sur le sens même de nombreux mots.
Ah ! je vous ai gardé ma préférée pour la fin :
« JEUNE FEMME CHERCHE HOMME MEME AGE » au lieu de « JEUNE FEMME CHERCHE HOMME MÊME ÂGÉ »
Ça change tout, non ?
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