Un parcours sans faute. Les linguistes du monde entier en ont rêvé un jour… ou sans doute une nuit. Hélas ! l’extrait d’article ci-dessus est là pour nous confirmer que du rêve à la réalité il y a un fossé que le journaliste sportif de ma connaissance présent hier à la Boucle du Bassin-Vital n’a visiblement pas encore franchi.
En confondant l’expression « sans faute(s) » avec le terme composé « sans-faute », notre reporter « péi » s’est égaré sur les glissants sentiers de la langue française. Il a perdu de vue le principe selon lequel deux mots de natures grammaticales différentes ne se relient par un trait d’union que pour former une entité nouvelle, le plus souvent un nom, et ainsi éviter toute confusion avec la tournure qui en est dépourvue. Suivant cet usage, il convient donc d'écrire : un « je-ne-sais-quoi », le « vivre-ensemble », un « laissez-passer », mais « je ne sais quoi dire », « ils aiment vivre ensemble », « laissez passer les mauvais jours »…
Les substantifs créés à partir de la préposition « sans » n’échappent pas à la règle : un sans-papiers, un sans-abri, du sans-plomb, un sans-faute, mais un « « étranger sans papiers », « un homme sans abri », de « l’essence sans plomb » et pour revenir au cas qui nous occupe, « un parcours sans faute ».
Je veux croire que mon étourdi confrère l’avait simplement oublié. Était-il hier dans un « jour sans » ? Sans aucun doute.
Je veux croire que mon étourdi confrère l’avait simplement oublié. Était-il hier dans un « jour sans » ? Sans aucun doute.
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