Lu tout à l’heure : « Elle a été appliquée car nos députés ont fait des sollicitations à l'État... » (clicanoo.re)
Ne me demandez pas pourquoi. Il est des règles de français que les neurones du presque sexagénaire que je suis peinent aujourd’hui à décortiquer. Les subtilités qui distinguent la conjonction de coordination « car » de la locution conjonctive « parce que » figurent au premier rang de celles-là. Les deux termes ont beau être parfois interchangeables, on constate que le premier est souvent employé à tort en lieu et place du second.
Pour éviter de vous faire piéger, sachez que « parce que » introduit la cause objective du fait énoncé dans la proposition qui précède ; « car », qui a une valeur plus subjective, introduit un élément explicatif, justificatif, de ladite proposition.
Retenez surtout que « parce que » répond à la question « pourquoi ? » Exemple : le chien hurle parce qu’il a mal à la patte. Pourquoi le chien hurle-t-il ? Parce qu’il a mal à la patte. En revanche, on dira « Il doit y avoir quelqu’un dehors, car le chien aboie ». Le chien aboie, j’en déduis qu’il doit y avoir quelqu’un dehors.
« Parce que », pour sa part, introduit une subordonnée. Les deux propositions sont donc étroitement liées. À l’inverse, la proposition introduite par « car », le plus souvent précédée d’une virgule, n’est pas subordonnée à la première. Il en découle que les deux propositions sont indépendantes, ce explique que la conjonction « car » puisse en général être supprimée sans que cela altère le sens de la phrase.
Exemples :
- « Le chien aboie, (car) il doit y avoir quelqu’un dehors. »
- « Pierre rencontre certainement des difficultés financières, (car) il a vendu sa voiture. »
- « Jean doit être malade, (car) il n’est pas venu travailler. »
Notez enfin que contrairement à « parce que », « car » ne peut se placer en tête de phrase.
Cela étant dit, je n’ai plus qu’à vous laisser. Pourquoi ? Me croiriez-vous si je vous disais que c’est parce que j’ai un car à prendre.
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