Lu hier : « L’amplitude du trémor éruptif, indicateur d’une émission de lave en surface, est restée globalement stable au cours des dernières 24 heures. » (Imaz Press Réunion)
Les « dernières vingt-quatre heures » ou « les vingt-quatre dernières heures » ? Telle est la question. Et croyez-moi, elle n'a pas fini de diviser les linguistes. L'usage, lui, a depuis longtemps fait son choix : tope là pour « les dernières vingt-quatre heures ». La tendance se confirme chez les médias. Un sondage effectué par mes soins sur la Toile a fait apparaître que 92% des 50 publications consultées avaient opté pour ladite locution.
Certains puristes, derrière le panache blanc de Jean « Don Quichotte » Girodet, continuent pourtant de crier à l'anglicisme. L'expression « les dernières vingt-quatre heures » ne serait qu'un vilain calque de « the last twenty four hours ». D'autres estiment qu'en français, l'adjectif se place traditionnellement derrière le numéral et non l'inverse, anglicisme ou pas. Ne parle-t-on pas des « vingt premières minutes d'un film », de la « dernière semaine de vacances » ou, moins drôle, des « dix prochains mois de travail » ?
Les plus nuancés, à l'instar de Hanse et Blampain (Dictionnaire des difficultés du français, 2014), avancent que la place de l'adjectif dépend du sens que l'on veut donner à la phrase. Si « vingt-quatre heures » est considérée comme un tout, on écrira les « dernières vingt-quatre heures ». Dans le cas contraire, le tour « les vingt-quatre dernières heures » semble, à leurs yeux, plus approprié.
En bref, un sujet de plus qui laisse l'usager sans réponse. Et je suis hélas ! porté à penser qu'il alimentera encore les débats bien au-delà des vingt-quatre prochaines décennies.
Les plus nuancés, à l'instar de Hanse et Blampain (Dictionnaire des difficultés du français, 2014), avancent que la place de l'adjectif dépend du sens que l'on veut donner à la phrase. Si « vingt-quatre heures » est considérée comme un tout, on écrira les « dernières vingt-quatre heures ». Dans le cas contraire, le tour « les vingt-quatre dernières heures » semble, à leurs yeux, plus approprié.
En bref, un sujet de plus qui laisse l'usager sans réponse. Et je suis hélas ! porté à penser qu'il alimentera encore les débats bien au-delà des vingt-quatre prochaines décennies.
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