Le taux de probabilité de trouver des emplois fautifs de l’adjectif « improbable » aurait atteint le niveau d’alerte. De nombreux linguistes ont tiré la sonnette d’alarme, qualifiant le terme de réflexe langagier malheureux ou, comme Bruno Dewaele, de « tic de langage » qui « commence furieusement à faire toc ».
C’était prévisible, l’Académie s’est émue de cette prolifération incontrôlée, rappelant que le mot incriminé signifie « qui manque de vraisemblance, qui a peu de chances de se produire, de se réaliser » mais non pas « étonnant, surprenant, imprévu ». Mais n’est-ce pas justement ce manque de vraisemblance qui suscite l’étonnement, la surprise ? On peut se le demander à bon droit.
Comme d’habitude, l’usage n’a cure de ces subtilités de langage, au point qu’un renversement de tendance paraît plus qu’improbable.
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